POD ET MARICHOU - SALA - Lettre à la maladie

Toi qui me ronges, Qui me fais me sentir étrangère à mon propre corps, Toi, maladie sans nom et sans remède, Douleur éternelle qui dans mes entrailles a élu domicile Toi, qui corromps mes pensées et mes sentiments, tant la douleur altère et détruit tout, tout en moi, Toi dont je ne sais même plus le début, mais dont je sais, avec certitude, la fin prochaine, Es-tu moi ? Suis-je toi ? Que me reste-t-il de moi qui fût encore, réellement, exclusivement, à moi ? Qui de nous deux domine l'autre, habite en l'autre, ronge l'autre ? Toi qui m'habites, Proche ennemi depuis toujours, plus proche de mon cœur que ne l'est ma mère, mon père, mes êtres aimés, Toi qui vis en moi — ou en qui je vis, Qui grandis et grossis en moi jusqu'à occuper tout mon espace intérieur, Qui enfle en moi pendant qu'en toi je décline, que je me fane, me ratatine, m'étiole... Toi que je sens tantôt en moi, tantôt au dessus de ma tête, pesant de tout ton funeste poids sur ma vie, Marchant à mes côtés partout où je vais, alourdissant mes pas et colmatant mon âme, Toi, maladie qui m'a juré la plus terrible des fidélités ! Toi, toi, toi, au visage enfoui au plus profond de mon sein, Qui es-tu réellement ? Quel est ton but, maladie qui m'a choisie pour une raison inconnue, Amant sans vergogne que j'aimerais éconduire, mais qui t'accroches à moi comme une racine séculaire ? Quel sont tes projets dans mon corps, maladie qu'aucun médecin ne connait, qu'aucun remède ne guérit ? Toi qui me ronges, Et qui peu à peu grignotes ce qu'il me reste de promesses, ce qu'il me reste d'avenir, Qui obtures de ton ombre géante tout l'horizon de mes regards, qui respires à ma place toute la fraîcheur de mes matins futurs, Toi qui me dis que l'aube de Dakar, bientôt, ne caressera plus mes cheveux, Que la Qui me dis que la terre, bientôt, remplacera sur ma tête le ciel bleu d'allégresse, Toi qui détruis tous mes vœux, qui ne me promets rien, rien d'autre, qu'une mort lente et jeune, Qui es-tu réellement ? Ô, toi, maladie au visage masqué Dont je ne sais si tu es messager de Dieu ou du diable, *****(à partir d'ici, SALA devra peut-être pleurer / sangloter / avoir les yeux humides)****** Ô toi, qui brises même ma famille, Toi, qui éloignes mes proches de moi, qui fais fuir tous ceux qui me sont chers, Qu'attends-tu de moi ? Attends-tu que mon corps se délite totalement, qu'entièrement ma joie de vivre se désagrège, pour me laisser en paix ? Souhaites-tu que je me retrouve définitivement seule, délaissée de tous, isolée avec ma seule douleur, pour que tu triomphes ? Que me veux-tu ? Veux-tu mon âme ? ma foi ? mon argent ? ma joie ? Veux-tu ma famille ? mon avenir ? mon histoire et mon horizon ? Prends-les ! Prends les ! Et laisse-moi, par la grâce de Dieu, laisse moi encore savourer une journée sans douleur ! Retrouvez - nous sur Pour suivre toutes vos vidéos préférées : - Abonnez - vous ici : - L'intégral de l'émission "Lii Xew Tey" : - L'intégrale de la série "Rep Tep" : - L'intégral de la série "Tekk Teggui": - Les meilleures ITV : Suivez nous aussi sur les réseaux sociaux : - Twitter : - Facebook: www.marodi.tv est la nouvelle grande chaîne web du Sénégal. Webséries, théatre ségénalais, sketch.